Photo de famille Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Le Gabon lance une stratégie pour faire de la pêche artisanale un pilier économique, avec un plan d’actions dévoilé à Libreville ce 14 juillet.
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Le Gabon veut donner un nouveau souffle à la pêche artisanale. À cet effet, une journée de réflexion et d’échanges, présidée ce lundi 14 juillet par Laurence Ndong, ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, a réuni pêcheurs, mareyeurs et vendeurs de poissons dans un auditorium plein à craquer du ministère des eaux et forêts à Libreville.
Dès l’ouverture, la ministre a tenu à donner la parole aux premiers concernés. « Il était essentiel que chacun puisse exprimer ses besoins et ses attentes », a-t-elle souligné, insistant sur l’importance d’une démarche participative.
Plusieurs membres du gouvernement étaient également présents : les ministres des Eaux et Forêts, du Commerce, des PME-PMI, de l’Environnement et du Climat.
Cette initiative vise à poser les bases d’une nouvelle gouvernance de la filière, jugée stratégique pour l’économie nationale.
Un secteur à structurer
Administrations, acteurs privés et partenaires techniques, dont l’ANPN, Gab Pêche, la BCEG ou encore Cyber School Entrepreneuriat, ont dressé un état des lieux sans détour : manque de structuration, besoins criants de financement, contrôle insuffisant des zones de pêche et vulnérabilité face à la pêche illégale.
Face à ces défis, le gouvernement entend agir vite. « La pêche artisanale doit devenir un pilier de notre économie bleue, conformément à la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguema », a martelé Laurence Ndong.
Des mesures concrètes
Plusieurs annonces ont été faites pour soutenir les pêcheurs et dynamiser la filière :
• Formalisation des acteurs et accès facilité aux financements via la BCEG ;
• Lancement du projet Gab Pêche pour développer et structurer la filière locale ;
• Création d’un Centre national des métiers de la mer à Mayumba ;
• Mise en place d’une brigade mixte pour renforcer la surveillance du littoral ;
• Présentation à venir de la Stratégie nationale de la pêche artisanale ;
• Encadrement officiel des prix de vente et dispositifs anti-corruption ;
• Formations continues et révision des textes réglementaires ;
• Réaménagement des zones de pêche et suivi régulier des stocks halieutiques.
Restaurer la souveraineté maritime
En clôturant la rencontre, la ministre a appelé chaque acteur à s’engager pour « reprendre en main la souveraineté maritime du Gabon » et garantir une pêche durable, respectueuse de l’environnement et génératrice de revenus pour les communautés.
Une feuille de route ambitieuse, qui devra maintenant se traduire sur le terrain pour faire de la pêche artisanale un véritable moteur de développement local.
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