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Un faussaire écroué à Libreville continuait à produire de faux documents depuis sa cellule


Un faussaire écroué à Libreville continuait à produire de faux documents depuis sa cellule

Image du JT de 20h sur Gabon 1re Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Depuis sa cellule à la prison centrale de Libreville, un faussaire présumé continuait de produire et de vendre de faux documents grâce à un téléphone portable. Son interpellation par les services spéciaux met en lumière un réseau de fraude actif depuis plus de dix ans et relance le débat sur la sécurité des procédures administratives au Gabon.

Un faussaire, âgé d’une cinquantaine d’années, a été interpellé par les agents de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) alors qu’il continuait de produire de faux documents depuis la prison centrale de Libreville. L’affaire, révélée par les médias publics, suscite de vives réactions dans l’opinion.

Depuis sa cellule, l’homme utilisait un téléphone portable pour établir de faux documents : attestations de réussite au baccalauréat, BEPC, actes de naissance, certificats médicaux français et certificats de nationalité, moyennant des sommes variant entre 50 000 et 500 000 francs CFA.
« Étant en liberté, j’avais mis en place le fonctionnement. Lorsque j’ai été convoqué au tribunal, j’ai laissé des consignes à monsieur Mathias et monsieur Ndong Amine pour gérer certaines choses pendant mon absence », a-t-il confié lors de son interrogatoire.
« En prison, il y a certains endroits où l’on peut avoir des téléphones, moyennant quelque chose », a-t-il ajouté.
Selon les investigations, ce réseau de faussaires opérait depuis plus de dix ans. Parmi les faux documents écoulés, figure également la fabrication de faux passeports. Une bénéficiaire, de nationalité camerounaise, a reconnu avoir obtenu un faux passeport au CEDOC contre la somme de 500 000 francs CFA.

« Je l’ai fait au CEDOC, en suivant la procédure normale. C’est une dame qui s’en est occupée et m’a pris 500 000 », a-t-elle expliqué.
Cette affaire met en difficulté l’image des services du CEDOC, régulièrement critiqués pour leur vulnérabilité face aux réseaux de fraude.

Pour rappel, au Gabon, la fabrication et l’utilisation de faux documents sont considérées comme des délits, punis par le Code pénal dans ses articles 115 à 126.

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