Pr Andrien Mougougou Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Alors que le choléra refait surface dans plusieurs pays frontaliers, le Gabon déclenche une alerte sanitaire. Le ministère de la Santé annonce une série de mesures préventives pour éviter l’introduction de la maladie sur le territoire national. Aucun cas n’a été détecté à ce jour, mais la vigilance est de mise.
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Face à une résurgence inquiétante du choléra dans plusieurs pays voisins, le Gabon a décrété une alerte sanitaire nationale. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou, lors d’un communiqué lu publiquement il y a quelques jours.
Selon les autorités sanitaires gabonaises, l’Afrique centrale connaît une recrudescence des cas de choléra, notamment au Cameroun, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo-Brazzaville. Ce dernier a officiellement déclaré une épidémie le 28 juillet dans le district sanitaire de l’île Mbamou à Brazzaville, avec 184 cas suspects et 21 décès recensés.
Un plan d’urgence activé
Face à cette situation, le ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a annoncé plusieurs mesures destinées à prévenir toute importation du choléra sur le sol gabonais. Parmi les actions immédiates :
• L’élévation du niveau d’alerte du système national de surveillance épidémiologique ;
• L’actualisation du plan national de préparation et de réponse aux épidémies de choléra ;
• L’acquisition de matériel de laboratoire pour renforcer les capacités de diagnostic ;
• La formation et la mobilisation du personnel de santé ;
• Le renforcement de la surveillance aux postes frontaliers ;
• Le lancement de campagnes de sensibilisation communautaire.
À ce jour, aucun cas de choléra n’a été détecté au Gabon, mais le risque demeure élevé en raison de la proximité géographique avec les zones touchées.
Un appel à la vigilance
Le ministère rappelle que le choléra est une maladie infectieuse souvent mortelle, qui se manifeste par des diarrhées aiguës, des vomissements et une déshydratation sévère. Il appelle donc la population à observer rigoureusement les mesures d’hygiène de base : se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon, surtout après les toilettes et avant de manger, et ne consommer que de l’eau potable.
Une communication inhabituelle
Fait notable : le communiqué a été lu personnellement par le ministre de la Santé. Une décision qui a suscité des interrogations, certains observateurs s’étonnant que cette tâche n’ait pas été confiée au chargé de communication du ministère. Ce choix relance le débat sur la répartition des rôles au sein du gouvernement gabonais.
