
La SEA de REAGIR au cours de la déclaration Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Le bureau du parti REAGIR a annoncé, ce lundi 21 juillet, l’interdiction formelle faite à François Ndong Obiang d’utiliser le logo ou le nom du parti, de le représenter ou de le diriger. L’annonce a été faite par la secrétaire exécutive adjointe (SEA), Joseline Afouari Obouono, lors d’une déclaration officielle.
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« Il est juridiquement et statutairement établi que François Ndong Obiang n’a plus aucune qualité pour représenter ou diriger REAGIR, en dépit de la confusion qu’il entretient pour se donner, auprès du Président de la République, une carrure de leader politique, bâtie sur le mensonge et l’opportunisme », a-t-elle déclaré.
Selon une assignation d’huissier datée de ce 21 juillet, François Ndong Obiang est interdit d’utiliser la marque et le logo de REAGIR, propriété de Félix Bongo, conformément au certificat d’enregistrement n°144/726 délivré le 16 mai 2025 par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
Félix Bongo, propriétaire de la marque REAGIR, prévient que toute violation entraînera des poursuites judiciaires. Il prend à témoin les autorités de la République, la classe politique ainsi que l’opinion nationale et internationale, rappelant que la marque REAGIR ne peut être utilisée à des fins publiques ou politiques sans son autorisation.
Par ailleurs, l’enregistrement de la marque REAGIR a été déposé ce 21 juillet 2025 au secrétariat du ministère de l’Intérieur.
Cette décision judiciaire suffira-t-elle à mettre un terme à une crise qui secoue le parti depuis près de sept mois ? La réaction de François Ndong Obiang, qui continue de revendiquer le droit d’agir au nom de REAGIR, est désormais attendue.
Pour rappel, M. Ndong Obiang s’était installé de force dans les locaux du siège du parti, au Bas de Gué-Gué, sans en payer le loyer, celui-ci étant pris en charge par Félix Bongo en sa qualité d’entrepreneur. François Ndong Obiang a quitté les lieux il y a quelques semaines, emportant avec lui tout le matériel, les clés, le mobilier du parti, jusqu’à la vaisselle.
Selon nos sources, M. Ndong Obiang aurait également tenté, de manière malicieuse, de prendre contact avec la bailleresse afin de l’inviter à effectuer un état des lieux. Cette dernière aurait refusé, précisant qu’elle n’a aucun contrat avec lui mais uniquement avec Félix Bongo, qui paie le loyer.
Ces manœuvres, jugées vicieuses et maladroites par certains, seraient une tentative de M. Ndong Obiang pour se dégager de ses responsabilités, alors que « la délinquance est allée très loin », selon certains observateurs.
L’affaire reste pendante devant la justice, suite à une plainte déposée par Félix Bongo, locataire des lieux. Le verdict est attendu pour le mois d’août.