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Après sa large victoire aux législatives de septembre, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le parti du chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, s’apprête à confirmer sa suprématie lors des sénatoriales des 8 et 25 novembre.
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La fin de la séquence électorale post-transition
La séquence électorale post-transition s’achèvera avec l’élection, les 8 et 25 novembre prochains, des 70 sénateurs qui composeront la chambre haute du Parlement gabonais. Ce scrutin, organisé au suffrage indirect, marque la dernière étape du processus électoral engagé depuis la transition politique.
Selon Africa Intelligence, le chef de l’État s’est personnellement impliqué dans les négociations entre formations politiques. Brice Clotaire Oligui Nguema aurait largement favorisé l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), son parti, qui, après avoir obtenu une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, devrait faire de même au Sénat.
Le PDG contraint de revoir ses ambitions à la baisse
Les recompositions politiques déjà observées lors des législatives et locales de septembre devraient se reproduire : l’UDB est pressentie pour rafler au moins 50 sièges, loin devant le Parti démocratique gabonais (PDG).
Ce dernier, longtemps dominant sous Omar Bongo puis Ali Bongo, a dû une nouvelle fois revoir ses ambitions à la baisse, sous l’impulsion directe du président de la transition.
Le 21 octobre, Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu, au Palais du bord de mer, quatre membres du directoire du PDG : le président Blaise Louembé Kouya, la secrétaire générale Angélique Ngoma, ainsi que les vice-présidents Jeannot Kalima et Camélia Ntoutoume Leclercq.
Absent de cette rencontre : Yves Fernand Manfoumbi, deuxième vice-président du PDG, battu aux législatives à Ndendé (Ngounié) par Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB.
Le PDG espérait décrocher 17 sièges au Sénat, mais Oligui Nguema, accompagné de Mays Mouissi, ne leur en a garanti que 10, laissant les autres postes incertains. Les représentants du parti ont également tenté d’évoquer les irrégularités observées lors des législatives, sans obtenir de réponse favorable.
La « part du lion » pour l’UDB
Le président a tout de même concédé de confier la suppléance de plusieurs candidats de l’UDB à des membres du PDG.
Fait notable : dans les 1er et 2ᵉ arrondissements de Franceville (Haut-Ogooué), un candidat d’union PDG/UDB, Justin Ndoundangoye, ancien ministre et député, est le seul en lice. Une situation qui se fait au détriment de Karine Arissani, une proche du président, qui devrait se voir confier un poste dans une entreprise publique.
Le même jour, Brice Clotaire Oligui Nguema a également reçu plusieurs partis d’opposition. Il a notamment garanti deux sièges à l’Union nationale, formation dont fait partie Paulette Missambo, présidente du Sénat de transition. Seule candidate à Lastourville, celle-ci est bien partie pour conserver son poste.
L’UDB consolide son hégémonie politique
Aux législatives de septembre, l’UDB s’est taillé la part du lion, remportant 102 sièges sur 145 à la nouvelle Assemblée nationale.
Le PDG n’en a conservé que 16, tandis que les petites formations se sont partagé les miettes : 3 sièges pour le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier, et 2 sièges chacun pour l’Union nationale et les Sociaux-démocrates gabonais (SDG).
Avec cette dynamique, le parti présidentiel s’impose désormais comme la première force politique du pays, reléguant les anciens partis dominants au second plan.