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Gabon : le PDG se fracture, la bataille du siège est lancée


Gabon : le PDG se fracture, la bataille du siège est lancée

Accès refusé aux militants du PDG ( Ali Akbar) au siège du parti à Louis Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Le Parti démocratique gabonais traverse une crise ouverte. Lundi à Libreville, des militants pro-Ali se sont vus interdire l’accès au siège du parti sur fond de tensions entre la nouvelle direction du parti.

Le siège du Parti démocratique gabonais (PDG), a été le théâtre d’une légère tension ce lundi 21 juillet. Ali Akbar Onanga Y’Obegue, secrétaire général du PDG nommé par Ali Bongo, y avait convoqué une réunion avec les militants, mais l’accès au bâtiment a été refusé, contraignant les partisans pro-Ali à rester hors du portail, sans tenir leur rencontre.

« Aucun membre du Parti démocratique gabonais ne peut se voir refuser l’accès à sa maison, s’il est toujours militant du Parti démocratique gabonais », a indiqué Angélique Ngoma, secrétaire générale du PDG pro-Bongo, présente sur les lieux.

Cette tension survient alors que le PDG revient d’une tournée politique dans les capitales provinciales, clôturée au G2, pour partager sa nouvelle vision avec les militants dans un contexte de recomposition interne.

Depuis Londre, Ali Bongo, président déchu, a annoncé le 14 juillet sa volonté de reprendre le contrôle du parti. Dans un discours solennel, il a dénoncé l’existence d’un « directoire illégal et autoproclamé » mis en place après un coup de force interne en mars 2024. Il affirme vouloir rétablir la légitimité des structures issues de ses nominations précédentes, confirmant Ali Akbar Onanga Y’Obegue à son poste de secrétaire général.

« Le Parti démocratique gabonais a son histoire et, comme j’aime à le dire, c’est notre histoire. Nous n’allons pas renier l’histoire du PDG, un parti créé le 12 mars 1968 et qui a aujourd’hui 57 ans », a rappelé Angélique Ngoma

Selon elle, le PDG doit rester fidèle à son héritage :

« Nous avons eu un président fondateur, Omar Bongo Ondimba, puis un distingué camarade président qui, en septembre, s’est mis en réserve de la République et des affaires politiques. À partir de ce moment, le parti s’est réorganisé, mettant en place de nouvelles structures issues d’un congrès extraordinaire, ce qui lui permet de fonctionner jusqu’à présent. »

Depuis hier, le siège du PDG cristallise les tensions entre les cadres pro-Ali et la nouvelle direction du parti pro-Bongo.

Au Gabon, ce type de crise n’est pas inédit, mais il illustre la lutte d’influence qui persiste au sein des formations politiques, notamment dans le PDG, acteur majeur de la scène nationale depuis plus de cinquantant

Désormais, tous les regards se tournent vers Ali Akbar Onanga Y’Obegue, dont la réaction est attendue dans ce bras de fer qui pourrait redéfinir l’avenir du PDG.