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Grève des enseignants : les épreuves orales du DTS interrompues au CFP Basile Ondimba


Grève des enseignants : les épreuves orales du DTS interrompues au CFP Basile Ondimba

Le Centre de Formation et d’enseignement Professionnels Basile Ondimba à Libreville Credit:© 2025 D.R./Le Radar

Les épreuves orales du Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) ont été brutalement interrompues ce lundi 22 décembre au Centre de Formation et d’Enseignement Professionnels Basile Ondimba (CFPBO) de Libreville, à la suite d’un mouvement de protestation mené par les enseignants de la formation professionnelle en grève.

À l’origine de cette action, un profond malaise entre le corps enseignant et l’administration. Selon Marc Gnassa Poutou, l’un des présidents de la Coalition des syndicats des enseignants de la formation professionnelle, cette mobilisation vise à dénoncer ce qu’il qualifie de mépris administratif face aux revendications des enseignants.

Les syndicalistes pointent notamment du doigt la modification unilatérale des arrêtés n°177 et 178, textes qui régissent l’organisation et la rémunération des examens et concours. D’après eux, ces modifications ont été effectuées sans concertation avec l’ensemble des partenaires sociaux ayant participé à l’élaboration initiale desdits textes.

« Les avantages sociaux ne peuvent pas être bradés. Nous avions demandé l’ouverture d’un cadre de discussion pour régler ce contentieux avant l’organisation des examens, mais l’administration n’a pas voulu écouter », a déclaré Marc Gnassa Poutou sur le site du CFP Basile Ondimba.

Au-delà de ces désaccords réglementaires, les enseignants dénoncent également de graves retards de paiement. Les vacations liées aux formations ne seraient plus payées depuis près de cinq mois pour certains enseignants, et jusqu’à seize mois pour d’autres, notamment ceux ayant pris part aux examens de BTS dans la zone économique spéciale de Nkok.
À cela s’ajoutent des compléments de salaires impayés, avec des arriérés estimés entre sept et seize mois, aggravant davantage la précarité du personnel enseignant.

Face à cette accumulation de griefs, les syndicats accusent l’administration de vouloir organiser les examens « par passage en force », sans tenir compte de l’avis ni des conditions de travail des enseignants.

En attendant une issue à cette crise, les candidats au DTS se retrouvent dans l’incertitude, tandis que les enseignants réclament une communication claire, un dialogue sincère et le respect de leurs droits sociaux avant toute reprise normale des activités académiques.

JMK

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