Législatives et locales 2025 : d’anciens candidats à la présidentielle dénoncent un processus électoral « opaque »

Les anciens candidats à la présidentielle d’avril 2025 au cours de leur conférence de presse à Akanda Credit:© 2025 D.R./Le Radar
À quelques jours de la clôture du dépôt des candidatures pour les législatives et locales, quatre anciens candidats à la présidentielle d’avril 2025 montent au créneau. Ils pointent des irrégularités dans l’organisation du scrutin et appellent à une concertation politique pour garantir des élections apaisées et crédibles.
Ce jeudi 31 juillet, dans la commune d’Akanda, Stéphane Germain Iloko Boussengui, Thierry Yvon Michel N’Goma, Joseph Lapensée Essingone et Axel Stéphane Ibinga Ibinga , tous candidats à la présidentielle du 12 avril dernier, ont tenu une conférence de presse conjointe.
Objectif : alerter l’opinion et les autorités sur les failles du processus électoral en cours, à quelques semaines des élections législatives et locales prévues en septembre et octobre 2025.
« Cette rencontre intervient trois mois après une élection présidentielle marquée par le calme, la maturité politique et le sens des responsabilités de notre peuple », a rappelé Axel Stéphane Ibinga Ibinga.
De nombreux dysfonctionnements dénoncés
Les intervenants dénoncent notamment :
• la présence de magistrats en fonction dans les instances dirigeantes du parti présidentiel UDB, en violation, selon eux, de la nouvelle Constitution ;
• le silence du Conseil supérieur de la magistrature, qui n’a pas statué sur les demandes de mise à disposition desdits magistrats ;
• un découpage électoral jugé arbitraire, sans considération des réalités démographiques ni des spécificités territoriales ;
• la faible représentation de la diaspora, rendue difficile par la nouvelle répartition des circonscriptions ;
• et surtout, l’exclusion de l’opposition dans la gestion du processus électoral.
« Ce qui est inacceptable dans un contexte où la Constitution consacre un statut à l’opposition », a insisté Ibinga Ibinga.
Des propositions adressées à Oligui Nguema
Les quatre anciens candidats appellent à un sursaut politique et soumettent plusieurs propositions au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema :
• Réaménager le calendrier électoral pour offrir plus de temps à l’organisation ;
• Proroger le dépôt des candidatures jusqu’au 25 août pour inclure les nouveaux basculements administratifs ;
• Retirer les magistrats administratifs des commissions électorales locales, afin de garantir leur impartialité en cas de contentieux ;
• Associer équitablement toutes les sensibilités politiques à l’organisation du scrutin ;
• Organiser une concertation nationale entre majorité et opposition pour garantir des élections inclusives et apaisées.
Vers un scrutin contesté ?
Cette sortie médiatique relance le débat sur la transparence du processus électoral.
Reste à savoir si l’exécutif entendra ces signaux.