Libreville : un élève du collège René Descartes violemment agressé par ses camarades
Une scène de l’agression Credit:© 2025 D.R./Le Radar
Warren Loundou, élève du collège René Descartes de Libreville, a été sauvagement agressé le samedi 25 octobre 2025 par plusieurs de ses camarades de classe. L’adolescent de 15 ans, qui venait d’obtenir son baccalauréat en classe de première, a frôlé la mort à la suite de cette attaque d’une rare violence.
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Selon les premiers témoignages, le prétexte avancé par les agresseurs aurait été une simple conversation avec « Victoire », la petite amie de Warren. En réalité, il s’agissait d’un guet-apens prémédité depuis plusieurs semaines, selon les aveux recueillis par la police.
Gravement blessé, le jeune garçon souffre d’une fracture du nez, de deux côtes cassées et de nombreux hématomes. Il doit subir une intervention chirurgicale ce mercredi 29 octobre.
« Heureusement, le scanner n’a révélé aucune lésion cérébrale. Mais son état reste préoccupant » , confie une source proche de la famille.
Une agression planifiée
D’après les informations recueillies, huit élèves auraient participé à l’agression, dont quatre ont déjà été interpellés. La vidéo de l’attaque, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre Warren roué de coups par ses camarades, tandis que d’autres élèves assistent à la scène sans intervenir.
Seul un élève, prénommé David, aurait tenté de s’interposer, avant d’être maîtrisé par l’un des agresseurs. C’est finalement un passant, alerté par les cris, qui est intervenu pour sauver le jeune garçon.
« Mon neveu venait d’obtenir son bac et devait voyager pour la France mardi. Les agresseurs avaient tout planifié depuis deux mois. Ils ont reconnu avoir voulu le tuer. C’est effrayant » , témoigne un membre de la famille.
Des agresseurs issus de familles influentes
Parmi les présumés auteurs de cette agression figurent :
• Amir Owono, fils du colonel Owono (police nationale) ;
• Marry Ducente, fille du lieutenant Alister Bernie Mihindou (Garde républicaine) ;
• Victoire Mihindou, également fille du même officier ;
• Mathieu Ongandaga, fils de Cyriaque Ongandaga, directeur financier de la SEEG, identifié comme celui qui filmait la scène ;
• ainsi qu’Evrard Adano et Raven, autres élèves du même établissement.
Tous fréquentent le collège René Descartes de Libreville et auraient attiré Warren à l’extérieur du réfectoire, derrière le Beach Club, sous le prétexte d’une conversation avec Victoire.
Jalousie et rivalités en toile de fond
Selon plusieurs sources au sein de l’établissement, deux motifs principaux pourraient expliquer ce passage à tabac : la jalousie suscitée par la réussite exceptionnelle de Warren, qui a obtenu son bac à 15 ans, et une rivalité sentimentale autour de Victoire, âgée de 18 ans, présentée comme la petite amie d’un des agresseurs.
Indignation et appel à la justice
L’affaire provoque une vive émotion dans l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénoncent la brutalité de l’agression et réclament des sanctions exemplaires.
Les parents de Warren appellent les autorités à garantir l’impartialité de l’enquête, alors que, selon plusieurs sources, les familles des agresseurs tenteraient d’intervenir pour obtenir la libération de leurs enfants.